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INDUCTION MUTUELLE:

lois de FARADAY et de LENZ

I   Objectifs
II  Loi de Faraday: étude qualitative
III Lois de Faraday et de Lenz: étude quantitative

Fichier Word correspondant

I Objectifs

Mettre en évidence la f.é.m. d'induction par déplacement de l'inducteur par rapport à l'induit
Étudier simultanément la variation du flux à travers le circuit de l'induit et l'évolution de la f.é.m.
Montrer la relation entre cette f.é.m. et l'importance de la variation du flux
Montrer la relation entre cette f.é.m. et la rapidité de la variation du flux
Valider la loi de Faraday (proportionnalité de la f.é.m. à la variation de flux)
Vérifier la loi de Lenz: opposition entre f.é.m. et sens de variation de flux
Proposer une séquence pédagogique d'enseignement basée sur l'exploitation des différentes acquisitions réalisées.
JE VAIS ETRE CAPABLE DE FAIRE TOUT CA!

II Loi de Faraday: étude qualitative

A. Montage et acquisition

1. Montage

DEPLACER L'AIMANT PERPENDICULAIREMENT A L'AXE DE LA BOBINE DEPLACER L'AIMANT LE LONG DE L'AXE DE LA BOBINE
Principe: un inducteur (source de champ magnétique: par exemple un aimant permanent) est déplacé par rapport à un induit (bobine en circuit ouvert de 2*250 spires)
Les deux extrémités de la bobine sont reliées à l'entrée analogique (de plus faible calibre pour GTS)
L'inducteur est déplacé par rapport à la bobine dans différentes directions

2. Paramètres d'acquisition  

Abscisse:

Voies actives:

Enregistrement:

Déclenchement (synchro):

Temps

EA:

Variable:

Signe:

Cal:

Unité:

Nombre points:

Durée:

Manuel

(Clavier ou clic sur bouton)

t

EAx

e

±

50

mV

100

5 s

* avec ORPHY-PORTABLE 2 brancher capsule ±100 mV.

Charger l'acquisition pré réglée:

* avec ORPHY-GTS2

* avec ORPHY-GTI2

* avec Orphy USB ou PORTABLE 2

 

3. Protocole d'acquisition

Déclencher le balayage temporel, et commencer simultanément à déplacer l'aimant avec quelques mouvements de va-et-vient (parallèlement à la bobine, ou bien dans sa direction)

B. Transfert vers Regressi

Ä t, et e

Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe Variables), cliquer-D pour choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou cliquer-G sur l'icône correspondante  ; vérifier que l'on a:

t en abscisses
e en ordonnées (à gauche).

On a ainsi la représentation graphique de e = f(t). On peut déjà visualiser ses variations au cours du temps.

C. Étude qualitative de e(t)

A QUELLE CONDITION Y A-T-IL UNE fém D'INDUCTION ?  DE QUOI DEPENDENT SON SIGNE ET SA VALEUR ABSOLUE ?

 

Charger le fichier Regressi

Quelques remarques s'imposent d'emblée:

Il y une f.é.m. aussi longtemps que l'aimant est en mouvement, c'est à dire tant qu'il y a une variation de flux
Cette f.é.m. peut être positive ou négative
Sa valeur absolue peut varier dans des proportions importantes

Le paragraphe suivant va chercher à vérifier la relation entre les variations de la f.é.m. et ses causes.

III Lois de Faraday et de Lenz: étude quantitative

A. Montage et principe

INFLUENCE DE LA RAPIDITE DES VARIATIONS DE FLUX (dérivée pa rapport au temps) On conserve le déplacement de l'inducteur par rapport à l'induit, mais sous forme d'un mouvement de chute libre pour que ce déplacement soit reproductible, et se produise avec une vitesse monotone croissante: on pourra ainsi tester l'impact de la vitesse sur l'importance de la f.é.m.

On enregistre simultanément les variations du champ magnétique

Penser à mettre un dispositif amortisseur (mousse…) qui réceptionne l'aimant en douceur: les alliages magnétiques sont souvent très cassants!
On ajoute à l'expérience précédente une sonde teslamétrique fixe par rapport à la bobine (capteur disposé à l'intérieur, dans son plan de symétrie central) de façon à enregistrer l'évolution du champ magnétique 'vu' à chaque instant par la bobine; cette sonde doit évidemment être placée sur la périphérie du vide central pour permettre le passage de l'aimant sans choc ni frottement.
LE CAPTEUR TESLAMETRIQUE ' VOIT' LE MEME CHAMP QUE LA BOBINE

B. Le capteur teslamétrique: nouveau capteur M12P302 pour prise DB15

(NB: pour l'ancien capteur à prise DIN 6 broches, voir paragraphe suivant)

SONDE TESLAMÉTRIQUE

(réf M10416)

consulter la fiche technique du capteur

Les capteurs de cette nouvelle série pour prises DB15 (prises G, H, etc.) sont des capteurs à reconnaissance automatique: BRANCHEZ ET CA MARCHE! 

Dès que le capteur est branché, le logiciel d'acquisition actualise l'affichage  des voies actives pour le faire apparaître.

AVANT:

APRÈS:

(1) BRANCHER:

 

 

(2) ETALONNER:

CLIQUER sur la zone d'affichage du capteur pour accéder au bouton d'étalonnage:

 

L'étalonnage s'effectue alors automatiquement: la tension de décalage (="offset") est corrigée de façon logicielle jusqu'à l'obtention du zéro.

 

NB: L'étalonnage n'est pas mémorisé par le système: il doit être repris à chaque branchement du capteur et/ou à chaque nouvelle session du logiciel d'acquisition. 

C. Le capteur teslamétrique: ancien capteur M10416 avec prise din 6 broches

(pour le nouveau capteur à prise DB 15 broches, voir paragraphe précédent)

1. Présentation et mise en oeuvre 

ancien modèle

SONDE TESLAMÉTRIQUE

consulter la fiche technique du capteur

N.B.: avec GTI2 ou GTS2, l'adaptateur teslamétrique (pour prises G ou H) est indispensable

indispensable pour GTI ou GTS2 !
Brancher la sonde teslamétrique sur Orphy et mettre Orphy sous tension une dizaine de minutes avant le début des mesures de façon que les circuits intégrés du capteur se soient stabilisés en température, ce qui diminue le risque de dérive du réglage de zéro suivant
Réaliser le zéro de la sonde teslamétrique en l'absence de champ magnétique (I = 0). Sans faire d'acquisition, la vérification est très facile à faire en observant la position verticale du curseur sur l'écran d'acquisition: amener cette position sur la valeur 0 en réglant le bouton de décalage (petite vis située à la base du bras porte-sonde)

REFAIRE FREQUEMMENT LE ZERO EN COURS DE MESURES

Ce réglage de zéro demande à être repris plusieurs fois en cours de mesures (par exemple toutes les 10 mesures). 
Le sens choisi pour placer la sonde conditionne le signe avec lequel est mesuré B.

2. Visionner le branchement du teslamètre et le réglage du zéro 

    Penser à brancher les haut-parleurs!

       
    cliquer ici pour visionner

D. Paramètres d'acquisition

L'acquisition doit cette fois se déclencher automatiquement à l'approche de l'aimant, et durer juste le temps du passage de l'aimant à travers la bobine: une synchro sur l'apparition de e est donc préférable à une synchro manuelle. La f.é.m. étant nettement plus importante, il faut changer le calibre de l'entrée analogique

Abscisse:

Voies actives:

Enregistrement:

Déclenchement (synchro):

 


Temps

t

EAx:

Variable:

Signe:

Cal:

Unité:

Nombre points:

Durée:

(Clavier ou clic sur bouton)

Seuil: EAD1 ­ 70 mV
ou
Seuil avec pré acquisition

EAD1

e

±

2

V

 

100

 

200 ms

EADx

B

±

5

mT

* avec ORPHY-GTS2/GTI2: la synchro seuil n'est possible que sur la voie EAD1 (entrée différentielle): il suffit donc de remplacer dans les indications précédentes (schéma et réglages) EAx par EAD1.

* avec ORPHY-PORTABLE 2, brancher dans l'ordre: capsule ±2 V, capsule Teslamètre (±4 mT), et Synchro Analogique.

Charger l'acquisition pré réglée:

* avec ORPHY-GTS2 * avec ORPHY-GTI2

* avec Orphy USB ou PORTABLE 2

 

E. Protocole d'acquisition

Lâcher l'aimant à quelques dizaines de cm au-dessus de la bobine; en fonction des résultats, corriger éventuellement la calibre de l'entrée analogique et la durée d'enregistrement
Tester avec des hauteurs de chute initiales différentes
Recommencer les mêmes expériences avec un nombre de spires différent (par exemple du simple au double si la bobine comporte une prise médiane)

F. Variables transférées

Ä t, e et .

Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe Variables), cliquer-D pour choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou cliquer-G sur l'icône correspondante  :

t en abscisses
e en ordonnées (à gauche)

On a ainsi la représentation graphique de e = f(t). On peut déjà visualiser ses variations, et en faire une première interprétation:

F.E.M. PLUS IMPORTANTE, ET AVEC INVERSION DE SIGNE, DANS LA DEUXIEME PHASE DU MOUVEMENT

Charger le fichier Regressi

le signe de la f.é.m. s'inverse lorsque l'aimant franchit le centre de la bobine
le maximum de est plus important dans la deuxième phase, c'est à dire lorsque la vitesse de l'aimant est plus élevée; d'où l'idée que la valeur de dépend de la rapidité des variations du champ magnétique vu par la bobine. L'étude quantitative suivante va permettre de préciser ces pistes et de valider les lois de Faraday et de Lenz.

G. Étude quantitative

1. Comparaison de différentes pages d'acquisition: rôle du nombre de spires

Il s'agit de comparer entre deux pages d'acquisition, avec une hauteur de chute identique, le résultat obtenu avec des nombres de spires différents: par exemple la totalité de l'enroulement ou la moitié seulement (avec une bobine comportant une prise médiane)

Choisir d'abord (Fen. Graphiques / Coordonnées  ) une seule ordonnée de façon à revenir à une seule représentation à l'écran: e(t). Toujours dans la Fenêtre 'Graphiques', cliquer-D et choisir dans 'Coordonnées' ou 'Options': 'Superposition des pages(2)'. On peut ainsi comparer l'aspect des différentes courbes entre elles, et discuter qualitativement de l'incidence du nombre de spires
Une légende distinguant chaque courbe est ajoutée automatiquement avec l'icône "Identification pages" ou le menu contextuel (clic-D / Identifier pages): choisir ici N comme paramètre dans les options d'identification; il n'y figure que si il a été déclaré comme paramètre dans le module d'acquisition (et transféré), ou bien créé dans Regressi. Sinon, cliquer sur l'icône et renseigner la boîte de dialogue qui s'ouvre en cochant 'paramètre expérimental' et en indiquant N; le commentaire apparaît dans l'onglet 'Expressions' précédé du signe ', et une nouvelle colonne dans l'onglet 'paramètres', où il n'y a plus qu'à saisir manuellement la valeur de N page par page en fonction du nombre de spires utilisées
Cocher éventuellement les commentaires dans la même boîte pour les faire figurer dans la légende d'identification de chaque courbe (ce commentaire de page est modifiable à tout instant dans la ligne de saisie où il apparaît à droite de la barre principale d'icônes de la fenêtre logicielle)
Le 'curseur texte' permet d'ajouter un commentaire commun à toutes les courbes du graphique: cliquer-G sur ce nom dans la liste déroulante des curseurs, cliquer-G sur le graphique, positionner la lettre "A" apparue en glissant puis relâchant le pointeur à l'emplacement choisi pour le commentaire, saisir dans l'onglet 'texte' de la boîte qui s'ouvre automatiquement le commentaire; dans l'onglet 'options', choisir entre les différentes présentations possibles avant de valider. Ce commentaire peut à tout moment être déplacé par cliquer-glisser du pointeur dessus, ou édité par double clic-G

 A RAPIDITES IDENTIQUES DE VARIATIONS DE FLUX, LA F.E.M. EST PROPORTIONNELLE AU NOMBRE DE SPIRES

Charger le fichier Regressi

pour comparer les deux extrema, le curseur 'Réticule' permet d'inscrire (par frappe de la barre d'espace, ou double-clic) des lignes de rappel, et de lire exactement les coordonnées du point en bas de la fenêtre; un clic-D (pour choisir 'Tableau valeurs') permet alors d'accéder au tableau de leurs coordonnées, dans lequel une petite liste déroulante permet également de choisir a posteriori l'aspect de ces lignes de rappel
le programme calculant automatiquement l'échelle de façon à utiliser toute la hauteur disponible sur le graphique, il faut modifier manuellement cette échelle pour que le minimum de la courbe e(t), et donc la ligne de rappel placée par le réticule, ne soient pas confondus avec le trait d'axe inférieur du graphique: cliquer sur le bouton (ou bien clic-D pour choisir 'Echelle manuelle') et imposer une valeur plus basse au minimum de e(t) dans le tableau qui apparaît; puis valider
pour une même vitesse de l'aimant, on constate que la f.é.m. d'induction est environ deux fois plus grande pour un nombre de spires double, ce qui valide l'idée que est proportionnel au nombre de spires N
une expérience identique conduite cette fois avec des inducteurs d'aimantations différentes montrerait que est également fonction croissante de (à sa variation en réalité puisque en début de chute on part d'une situation où est nul).
Conclusion: à travers la dépendance à N et à la variation de, on a bien vérifié que est fonction croissante de la variation du flux embrassé par la bobine.

OUF !

2. Rapidité de la variation du flux

Le flux reçu par la bobine varie au cours du temps avec la position instantanée de l'aimant; et de plus en plus vite au fur et à mesure de la chute de l'aimant (la vitesse de variation du flux s'accroît au cours de la chute); or le 2è extremum de est plus important que le premier. 

Conclusion: la f.é.m. d'induction est fonction décroissante de la durée de variation (dt) du flux.

3. Proportionnalité de la f.é.m. à dB/dt ou dF/dt

Pour vérifier véritablement la loi de Faraday, il faut maintenant comparer à chaque instant ave la vitesse de variation de , c'est à dire sa dérivée dB/dt:

Revenir dans la fenêtre 'Grandeurs', onglet 'Expressions', et saisir directement dans une nouvelle ligne de ce 'mémo' (touche 'Entrée' pour revenir à la ligne, comme dans un traitement de texte):

deriv = DIFF(B,t)        (3)  

pour créer la nouvelle grandeur deriv (dérivée de ), et valider par la touche 'F2' (ou bien deux frappes successives sur la touche 'Entrée'), ou en cliquant-G sur l'icône clignotante  ; le résultat apparaît alors dans l'onglet 'Variables'.

Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe Variables), clic-D pour choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou clic-G sur l'icône correspondante  , pour ajouter l'ordonnée :

deriv

(à droite, puisque dans une unité différente, ce qui implique un autre axe avec une autre échelle)

MISE EN CONCORDANCE DE LA F.E.M. ET DE LA DERIVEE DU CHAMP MAGNETIQUE (OU DU FLUX)

Charger le fichier Regressi

Observer les concordances entre les deux courbes

Conclusion: On voit que (à un petit décalage temporel près dû au fait que le capteur teslamétrique n'était probablement pas tout à fait dans la zone centrale de la bobine) il y a bien:

proportionnalité entre les deux grandeurs

opposition de signe.

Le flux étant proportionnel à , on vient de vérifier en fait que dans la relation entre e et il y a bien:
** proportionnalité entre ces grandeurs (loi de Faraday)
** opposition de signe entre elles (la loi de Lenz exprimant l'opposition entre cause et conséquence).

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(2) Un clic-G sur la petite icône qui surgit à ce moment permet de sélectionner seulement certaines pages parmi toutes celles du fichier.

(3) Cliquer sur l'icône pour connaître la syntaxe des fonctions dans Regressi 

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