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PRESSION et TEMPÉRATURE d'un
GAZ:
LOI de CHARLES

I Objectifs
II Acquisitions et transfert
III Étude de la loi P = f(q)
IV Étude complémentaire
Fichier
Word correspondant

 | Aborder la notion de pression absolue des gaz et son interprétation
microscopique |
 | Étudier l'effet de l'agitation thermique (température) sur la pression |
 | Étudier quantitativement la relation P = f(q
) à volume constant, lors de l'échauffement ou du refroidissement
d'un gaz |
 | Modéliser cette relation (loi de Charles) |
 | Trouver un ordre de grandeur le plus correct possible du "zéro
absolu" par extrapolation à partir de l'étude précédente |
 | Introduire l'échelle absolue des températures (° kelvins) |
 | Découvrir le caractère extensif de la variable thermodynamique P. |
|
 |
A. Principe
de la manipulation
On enferme une masse de gaz de gaz déterminée dans une
enceinte rigide (très peu dilatable) qu'on chauffe lentement à partir de
l'ambiante jusque vers 100°C, ou qu'on laisse refroidir depuis cette
température vers l'ambiante. On relève simultanément la température q et la
pression absolue P du gaz dès que celles-ci subissent des variations
significatives.
B.
Matériel utilisé et montage
1. Matériel
 | L'enceinte présentée ici est un ballon en verre borosilicaté (verre
pyrex), le verre offrant une transparence intéressante: les capteurs
restent visibles pendant la manipulation. La qualité borosilicatée
garantit un coefficient de dilatation négligeable, donc un volume constant
pour le gaz emprisonné. La fermeture est assurée par un bouchon
caoutchouté traversé par les liaisons des capteurs à ORPHY. Il vaut mieux
éviter les fermetures trop rigides par raison de sécurité en cas de
surpression excessive. En arrêtant le chauffage vers 100 °C, on
limite ainsi la pression maximum, d'après l'équation caractéristique des
gaz parfaits, à : |
|
 |
1.0*373/293 = 1.3 bar
ce qui ne doit pas poser de problème: tout au plus un bouchon mal
enfilé sera expulsé au cours du chauffage par la surpression! Pour éviter
tout danger:
NE JAMAIS CHAUFFER A PLUS DE 100 °C LE BALLON
 | Le chauffage pourra être réalisé au moyen d'un bec électrique sans
flamme disposé environ 5 cm sous le ballon: le chauffage est alors
essentiellement assuré sous forme de rayonnement, ce qui permet avec un
réglage médian de la puissance de chauffe d'avoir une montée en
température suffisamment lente pour que celle-ci ait le temps de
s'homogénéiser à l'intérieur du ballon (ce qui évite d'avoir recours à
des systèmes d'agitation). |
2. Montage
 | La ballon est maintenu au-dessus du bec électrique par un support
traditionnel de laboratoire. |

 |
Mesure de la température: on peut utiliser le capteur de température
0 / 100 °C, raccordé directement à la prise C d'ORPHY,
à condition de procéder à l'étanchéité entre la sonde et le fourreau
porte sonde, au moyen de pâte souple à coller. Une autre solution mettra
en œuvre un thermomètre à affichage numérique (fonction souvent
présente sur les pH-mètres de Laboratoire: si cet appareil dispose d'une
sortie analogique, elle sera reliée à une entrée analogique d'ORPHY
(EA0); la température pourra alors être acquise directement après
étalonnage(1) de EA0 dans le logiciel d'acquisition (à partir de la
correspondance indiquée par le fabricant). En l'absence de sortie
analogique, la saisie de la température devra se faire manuellement
(entrée clavier pour l'abscisse). |
 |
Mesure de la pression: Raccorder de façon étanche le tuyau souple du
capteur de pression absolue 0 / 2.5 b (l'air a donc été
enfermé à la pression atmosphérique du moment). Le flexible relié au
boîtier du capteur doit traverser le bouchon, sans plus; attention à
l'étanchéité du passage à travers le bouchon. |
3. Pression: cas des nouveaux capteurs DB15 à reconnaissance auto
(1) =>BRANCHER LE
CAPTEUR DB15 SUR N'IMPORTE LAQUELLE DES PRISES G, H (I, J) DISPONIBLES
|
|
=> (2) LE CAPTEUR
EST INSTANTANÉMENT RECONNU SUR L'ÉCRAN DU LOGICIEL D'ACQUISITION:

|
4. Pression: cas des anciens capteurs à prise DIN 6 broches
M N
Le tuyau souple relié au module pression ne doit en aucun
cas être raccourci! Sa longueur constitue en effet une sécurité contre les
surpressions qui pourraient le détruire irrémédiablement lors de l'étude de
la loi de Mariotte.
5. Température: cas des nouveaux capteurs DB15 à reconnaissance auto
et des anciens capteurs à prise DIN 6 broches
nouveau capteur pour
prise DB 15 broches
 | La prise DB 15 broches doit être raccordée à
l'une des prises G, H, etc sur la face avant de
GTI2/GTS2; l'écran du logiciel actualise immédiatement: |

consulter
la fiche technique du capteur Micrelec

|
ancien capteur pour
prise DIN 6 broches:
 | dans la boite de dialogue de configuration de la voie,
choisir le capteur de température 0/100 °C, et brancher sa prise
DIN sur l'entrée indiquée par le logiciel. |
consulter
la fiche technique du capteur Micrelec

|
C.
Réglages logiciels
1. Avec le capteur de température MICRELEC
Abscisse: |
Voies actives: |
Enregistrement: |
Déclenchement (synchro): |
|
EAx: |
Variable: |
Signe: |
Cal: |
Unité: |
Point par point
(mode X-Y) |
Manuel
(Clavier ou clic sur bouton) |
|
EAx |
P |
+ |
5 V ou
2.5 b |
b |
EA y |
EA y |
q |
+ |
1 V ou
100 °C |
°C |
 | Avec ORPHY-GTI2/GTS2, on cochera avantageusement la case "acquisition
automatique" (mode "mains libres"): après le
déclenchement de l'acquisition, les points seront alors acquis
automatiquement dès qu'une variation significative sera décelée sur une
des entrées. |
* avec ORPHY-PORTABLE
2: brancher dans l'ordre: capsules
Température (0-100°C) et Pression (1500 hPa).
Charger l'acquisition
pré réglée:
2. Avec un thermomètre numérique à sortie analogique
Les réglages sont identiques aux précédents, sauf
l'étalonnage de la voie EAy: il faut choisir la mesure de tension
directe, et procéder à l'étalonnage manuel de la voie à partir des
données techniques fournies par le fabricant du thermomètre en rentrant
la correspondance (?):
tension sur EAy (u en V): |
grandeur mesurée (q
en °C): |
0
|
0
|
1 |
( ?) |
|
 |
|
Sinon, la variable q
pourra être créée à partir de la variable UEAy, après le transfert dans
Regressi.
3. Avec thermomètre sans sortie analogique
La température sera lue puis saisie avec le clavier et
validée pour chaque mesure:
Abscisse: |
Voies actives: |
Enregistrement: |
Acquisition: |
clavier
q (°C)
20-100 |
EAx: |
Variable: |
Signe: |
Cal: |
Unité: |
Mode X-Y
avec abscisse clavier |
Frappe touche Entrée
ou clic sur bouton |
EA x |
P |
+ |
0 / 2.5 |
b |
D.
Protocole d'acquisition
 | Vérifier préalablement la valeur initiale Po (pression
atmosphérique(2) courante, donc proche de 1 bar); en fonction du lieu de
mesure (altitude), et du régime météorologique en cours
(dépressionnaire, anticyclonique, etc.), faire remarquer aux élèves si Po
est (légèrement) supérieure ou inférieure à 1 bar. Une pression sur le
bouchon ou le flexible permet aussi de vérifier le bon fonctionnement de la
chaîne d'acquisition: l'affichage de la mesure courante sur l'écran
d'acquisition doit répercuter instantanément la variation. |
 | Lancer simultanément le chauffage et le début de l'acquisition (clic-G
sur bouton correspondant). |
1. En saisie automatique
Ajuster la puissance de chauffe pour obtenir une montée en
température qui ne soit pas trop rapide, afin que la masse gazeuse ait le
temps de s'homogénéiser en température.
 | Avec GTI2/GTS2, le mode d'acquisition automatique fonctionne
indéfiniment: il faudra décocher la case correspondante pour arrêter
l'acquisition. |
2. En saisie manuelle
 | Pour saisir chaque point, rentrer la valeur de la température lue, et
cliquer-G sur l'icône 'Acquisition' ou 'Enregistrer' (ou
frapper la touche 'Entrée'): la validation provoque simultanément
l'acquisition de la valeur courante de P et celle de q
. |
 | Fin d'acquisition: cliquer-G sur l'icône 'Transfert'
pour transférer les données vers Regressi. |
E. Échauffement ou refroidissement
A la différence du protocole précédent, on peut partir
d'une température élevée, et refroidir progressivement vers la température
ambiante.
F. Variables transférées
1. Cas d'un thermomètre à sortie analogique de tension
 | Les variables transférées sont: |
Ä U0
et P
dans lesquelles U0 désigne la
tension analogique (à la température q ) mesurée
sur EA0: la notice du constructeur indique alors quelle est la correspondance
entre ces grandeurs (de type linéaire en général: q
= k*U0 ), ce qui permet de connaître le
coefficient k.
 | Pour déduire la température, revenir dans l'onglet 'Expressions' de la
fenêtre "Grandeurs", et saisir directement dans une nouvelle
ligne de ce 'mémo': |
q = k*U0
(avec la valeur numérique de k)
pour créer la nouvelle grandeur q
, et valider par la touche 'F2' ou en cliquant-G sur l'icône
clignotante ; le
résultat apparaît alors dans l'onglet 'Variables'. On est ainsi ramené au
cas suivant.
2. Cas où la température est acquise ou saisie
Les variables transférées sont:
Ä q et
P
Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe
Variables), vérifier qu'on a bien P= f(q), sinon cliquer-D pour choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou
cliquer-G sur l'icône correspondante et
prendre:
 | q en abscisses |
 | P en ordonnées (à gauche) |
G. Approche qualitative
Observer l'aspect de la courbe obtenue: on peut éliminer
éventuellement des points erronés (résultant d'une erreur de saisie ou d'une
erreur de lecture de q ):
 | en opérant directement sur le graphe: cliquer-G sur le point incriminé,
qui apparaît alors grossi, et appuyer sur la touche 'Suppr' (la
visibilité des points sera facilitée en demandant dans les options
graphiques les points seuls pour le tracé) |
 | ou sur le tableau des valeurs: sélectionner la cellule ou la ligne
concernée(3) puis appuyer sur le bouton
de la fenêtre 'Grandeurs' (message de confirmation dans ce cas). |
Les point sont en général assez bien répartis le long
d'une droite, qui peut néanmoins présenter une légère courbure suivant le
dispositif utilisé. Discuter alors des causes possibles (légère fuite
augmentant avec la pression, manque d'homogénéité de la température, etc.)
de cet écart à la linéarité attendue.
Les points expérimentaux présentant un bon alignement, il
est pertinent d'utiliser en priorité le modèle affine pour rendre compte de
cette loi.
A. Modélisation
 | Dans la fenêtre 'Graphiques', cliquer-D pour choisir
'Modélisation' dans le menu contextuel, ou cliquer-G sur l'icône
correspondante
(ou raccourci clavier par touche F9). Saisir dans la zone
"Expression du modèle" le type de fonction choisie sous la
forme (ici fonction affine): |
P = a*q +b
ce qui demande au logiciel de chercher pour quelles
valeurs de a et b la courbe théorique (droite) collera au plus près
aux points expérimentaux.
|
 |
 | On peut utiliser en place de saisie manuelle des modèles prédéfinis
(accès par clic-G sur icône(4) correspondante). |
 | Demander au logiciel d'ajuster (clic-G sur le bouton
"ajuster" )
le modèle à la courbe expérimentale(5) en calculant la valeur des
paramètres figurant dans l'équation du modèle. |
 | On peut aussi choisir comme cordonnées de représentation
q= g(P), le modèle affine étant saisi sous la forme: |
q = q0 + k*P
ce qui permettra d'obtenir directement une valeur
approchée du zéro absolu par l'ordonnée à l'origine q0. On obtient par exemple q0 = -273 °C
dans l'exemple reproduit ci-dessous…

Charger
le fichier Regressi
B. Extrapolation vers P = 0
et détermination du zéro absolu
1 Théorie cinétique simplifiée des gaz
Les molécules constituant le gaz sont d'autant plus agitées
que la température (grandeur macroscopique) est élevée; la pression
correspond alors à la moyenne des forces exercées par ces molécules lors de
leurs chocs répétés contre les parois. Si on peut concevoir une température
assez basse (dite "zéro absolu") pour que cette matière en mouvement
s'immobilise complètement (il n'y a plus d'agitation thermique), alors la
pression devrait s'annuler totalement pour cette température. On peut donc
chercher à extrapoler la courbe P = f(q) obtenue précédemment pour repérer ce zéro absolu sur l'échelle des ° Celsius à P = 0.
2. Extrapolation graphique
Elle se fait au moyen d'un changement manuel d'échelle: dans
la fenêtre "Graphiques", cliquer G sur le bouton ,
imposer pour la variable
q un minimum d'échelle de
l'ordre de –300 à –350 °C, puis valider la boite de dialogue (clic sur OK).

Les échelles du graphique s'ajustent alors automatiquement:
on obtient ainsi, suivant les expériences, (-273 °C) à 10% près la plupart
du temps.

Charger
le fichier Regressi
C. Causes possibles d'erreur; discussion
Une inflexion trop importante de la courbe, surtout vers les
plus grandes températures, indique en général une fuite, par manque
d'étanchéité au niveau de la traversée du bouchon par les liaisons aux
capteurs; ou bien un bouchon insuffisamment enfoncé. C'est le cas du graphique
ci-dessous, dans la zone située au-dessus de 50 °C.

L'étude lors du refroidissement peut être menée ensuite
dans une nouvelle page d'acquisition. On est alors assuré d'une
meilleure étanchéité de la part du bouchon puisque celui-ci aura tendance à
être plaqué contre le col grâce à la dépression croissante qui apparaît
dans le ballon. On obtient par exemple ici des points qui sont bien mieux
alignés que lors de la montée en température.

Charger
le fichier Regressi
Pour obtenir ainsi une nouvelle page d'acquisition dans
le même fichier Regressi, le logiciel d'acquisition étant ouvert,
il faut lui 're donner la main' en cliquant sur l'icône
de Regressi (sert de bascule(6) vers le programme d'acquisition). Sinon,
choisir 'Fichier /Nouveau /Nom d'interface' dans le menu de Regressi. Dans
les dernières versions de Regressi, il suffit d'ailleurs de demander
'Page /Nouvelle' à partir d'une page déjà transférée. Après chaque
nouvelle acquisition, il faut évidemment choisir 'Nouvelle page' dans la
boîte de dialogue sur le transfert (dans le logiciel d'acquisition), pour
pouvoir comparer dans Regressi les différentes pages d'acquisition à
l'intérieur d'un même fichier(7). |
 |
On peut aussi profiter d'un bouchon qui saute inopinément
lors du chauffage: couper alors le chauffage, replacer le bouchon (ATTENTION:
BALLON BRÛLANT !!) en s'aidant d'un chiffon ou de gants
calorifugées, et laisser refroidir lentement tout en procédant à
l'acquisition. On part alors d'une pression de 1 bar pour aller vers des
valeurs inférieures.
Cliquer ici pour ouvrir
la documentation complète de Regressi
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sommaire chapitre en cours

(1) On peut
aussi faire directement l'acquisition de la tension analogique, et en déduire
ensuite la température dans Regressi en y créant une nouvelle variable
"température".
(2) En
réalité, la pression mesurée est très légèrement supérieure à la
pression atmosphérique puisque l'air du ballon a été faiblement comprimé
lors de la fermeture (bouchon enfoncé).
(3)
ce que fait automatiquement le programme lors d'un clic-G sur un point du
graphique.
(4) Accessible
seulement si ce choix a été coché dans l'onglet 'Modélisation' du menu
'Options'.
(5) l'ajustement de la
courbe modèle aux points expérimentaux se produit seulement si le bouton
'tracé auto' est en position enfoncée.
(6) Équivaut au raccourci clavier "Alt+Tab"
de Windows.
(7) Si
des acquisitions ont été faites par erreur dans des fichiers différents, il
est toujours possible de les réunir ultérieurement dans un seul fichier
par la commande 'Fichier/ Fusionner'.
|