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CÉLÉRITÉ DU SON: MESURE DIRECTE

I Objectifs
II Montage, acquisition et transfert
III Exploitation: célérité du son dans l'air
IV Propagation dans un liquide ou un solide
Fichier Word
correspondant

 | Déterminer la célérité du son par mesure directe d'une durée de
propagation sur une distance connue |
 | Disposer d'une expérience la plus simple possible à interpréter, sans
faire appel à la notion de longueur d'onde |
 | Considérer une seule dimension de la propagation |
 | Montrer que la célérité est indépendante de la distance parcourue |
 | Montrer que la célérité change notablement avec l'état
du milieu de
propagation (gazeux, liquide ou solide), et sa nature. |
|
 |
On étudiera dans cette partie uniquement la propagation dans l'air.
A. Principe

Deux microphones (M1) et (M2)
étant écartés d'une distance D, un claquement sec produit dans leur alignement,
devant le premier micro, se propage jusqu'au deuxième: on enregistre pendant ce temps les
signaux captés par les deux micros, pour pouvoir les observer en concordance des temps
dans Regressi. La comparaison des parties homologues des deux signaux permet de mesurer
sur l'enregistrement la durée de propagation du signal entre les deux micros et d'en
déduire la célérité.
B. Dispositif d'étude et précautions à prendre
 |
 | Il est
recommandé d'utiliser pour cette manipulation l'interface Orphy-GTI2
ou GTS2, qui dispose à la fois d'une fréquence
d'échantillonnage assez élevée et d'une vitesse suffisamment rapide
de transmission des synchronisations pour opérer dans de bonnes
conditions, contrairement aux anciennes interfaces.
|
 | Il est préférable d'utiliser des microphones
amplifiés pour disposer de niveaux de signaux suffisants pour les déclenchements
(synchros) et pour les mesures. Le claquement sec peut s'obtenir par exemple avec deux
petites pièces de bois légères, et munies éventuellement d'un contact électrique si
on choisit un déclenchement par 'Front'. On peut accroître la distance D de
mesures à 2 ou 3 mètres, mais le signal reçu par le deuxième micro sera alors d'autant
plus amorti (dispersion d'énergie à 3 dimensions, donc en 1/r²).
|
|
Il faut par ailleurs éviter le plus possible:
 | les réflexions parasites sur les objets ou surfaces (le plan de travail, les cloisons,
le plancher, etc.) avoisinants l'expérience |
 | la propagation du son par le plan de travail commun aux deux micros (isoler phoniquement
leurs pieds par de la mousse absorbante) |
C. Réglages des logiciels d'acquisition
La durée d'enregistrement choisie doit correspondre à un peu plus que
celle de propagation du signal , et doit donc être modifiée en fonction de la distance D
(ici 1 m) pour améliorer la précision des mesures. On peut utiliser au choix comme
signal de synchronisation:
 | Un seuil de tension (assez bas) sur le signal du premier micro, avec une pré
acquisition de l'ordre de 20%; cela quelle que soit la claquette utilisée. Le
déclenchement de l'acquisition se fera alors à l'arrivée du signal montant sur le
premier micro |
 | Un signal 'Front' envoyé sur l'entrée front EF0 au moyen d'un contact électrique; il
faut alors en munir la claquette. Le déclenchement se produira alors lors de l'émission
du bruit par la claquette, c'est-à-dire de façon légèrement anticipée par rapport à
la méthode précédente. |
Choisir dans tous les cas un mode de déclenchement 'monocoup' sans
lequel tout bruit intempestif (voix, etc.) risque de déclencher le balayage.
Le seuil de déclenchement (cas de la synchro seuil) doit être réglé
empiriquement car il dépend de l'amplitude du signal fourni par les micros: faire
plusieurs essais, sans perdre patience!
Abscisse: |
Voies actives: |
Enregistrement: |
Déclenchement (synchro): |
Temps |
EAx: |
Variable: |
Signe: |
Cal: |
Unité: |
Nombre points: |
Durée: |
Front sur EF0
ou
Seuil: EA0 10 mV
éventuellement
avec pré acquisition 20 % |
t |
EA0 |
u0 |
± |
200 |
mV |
100 |
5 ms |
EA1 |
u1 |
± |
100 |
mV |
* avec ORPHY-GTS
2: la synchro seuil n'est possible que sur la voie EAD1 (entrée différentielle):
il suffit donc de remplacer dans les indications précédentes (schéma
et réglages) EA0 par EAD1.
* avec Orphy PORTABLE 2,
brancher: deux capsules ±100 mV (ou bien 2 capsules Micro-son) et une
capsule Synchro ("Seuil" pour l'air, ou "Front" pour un
solide).
Charger les réglages
d'acquisition:
D. Protocole d'acquisition
Le claquement déclenche l'acquisition; recommencer
jusqu'à obtenir un enregistrement satisfaisant, c'est-à-dire dans lequel on puisse
identifier facilement les parties correspondantes du signal sur le deux voies (ex: premier
maximum)
E. Variables transférées
Ä t,
u0, et u1.
Dans la fenêtre 'Graphiques' (menu Fenêtre/graphe Variables),
cliquer-D pour choisir 'Coordonnées' dans le menu contextuel, ou cliquer-G sur l'icône
correspondante pour vérifier que l'on a:
 | t en abscisses |
 | u0 en ordonnées (à gauche)
et y ajouter: |
 | u1 en ordonnées à droite puisque l'échelle correspondante est
différente (calibres différents lors de l'acquisition) |
On a ainsi la représentation graphique de u0 = f(t) et u1 =
g(t). On peut déjà visualiser le décalage temporel entre ces deux grandeurs, et
remarquer leur similitude.
Ä
il est préférable de demander aussi lors du transfert celui du paramètre
D après l'avoir indiqué dans la boîte de dialogue du transfert (si celle-ci
offre cette possibilité), avec sa valeur dans chaque page d'acquisition.
A. Mesures graphiques et calcul de la célérité
Un clic-G sur l'icône d'identification des courbes(1) affiche automatiquement leur
signification en légende sur le graphique. La position de ces légendes et des flèches
correspondantes peut être modifiée par cliquer-glisser du pointeur quand il se
transforme en 'main' au survol des zones 'sensibles'.
Prendre le 'curseur données' pour déterminer sur le graphique le décalage temporel
entre les deux signaux: dans la boîte de dialogue qui s'ouvre, choisir u0 et u1
pour les curseurs 1 et 2, cocher les choix 'abscisse' et 'écart' pour leur affichage, et
valider. Cliquer-glisser le pointeur pour amener le premier curseur à un point choisi de
la courbe (1), puis cliquer-glisser à nouveau pour amener l'autre curseur sur le point
correspondant de la courbe (2). On lit alors directement la valeur de D t cherchée
sous forme d'une barre horizontale apparue sur le graphique.

Charger le fichier
La célérité se déduit alors par sa formule de définition: v = D / D t; ce
qui donne par exemple ici:
V = 1 / 0.003 = 333 m/s
B. Influence éventuelle de la distance de propagation
Il suffit de faire la comparaison de différentes
pages d'acquisition obtenues avec des valeurs différentes de la distance D entre
les deux micros, 2 mètres, 3 mètres par exemple. Le logiciel d'acquisition étant
ouvert, il faut lui 're donner la main' en cliquant sur l'icône de Regressi (sert de bascule vers le programme d'acquisition). Sinon,
choisir 'Fichier /Nouveau /Nom d'interface' dans le menu de Regressi. Dans les
dernières versions de Regressi, il suffit d'ailleurs de demander 'Page /Nouvelle' à
partir d'une page déjà transférée. Après chaque nouvelle acquisition, il faut
évidemment choisir 'Nouvelle page' dans la boîte de dialogue sur le transfert, pour
pouvoir comparer dans Regressi les différentes pages d'acquisition à l'intérieur d'un même fichier(2). Il faut également
penser à indiquer la valeur du paramètre D dans la boîte de dialogue de
transfert (simplement sous forme de commentaire). La navigation entre les pages s'effectue
par clic-G sur les flèches 'Magnétoscope'    situées dans la
barre principale d'icônes de la fenêtre logicielle (ou bien par les raccourcis clavier F7
/F8).
Après traitement dans Regressi, on montre ainsi que la célérité ne
dépend pas de la distance parcourue. On va donc achever de montrer maintenant que c'est
une caractéristique du milieu de propagation.
C. Influence des caractéristiques physiques du gaz
L'incidence de la température peut être testée
en plaçant l'air chauffé (avec un séchoir à cheveux) dans un tube en plexiglas, à
l'intérieur duquel pénètrent les micros, à l'aide de joints étanches et phoniquement
isolés.
La même étude que précédemment peut être à nouveau menée moyennant un
aménagement:
 | des réglages d'acquisition (durée de propagation beaucoup plus petite) |
 | du dispositif d'émission du son qu'il faut adapter aux nouveaux milieux de propagation
utilisés |
 | de la synchronisation choisie pour le déclenchement du balayage. |
A. Dans les solides
Le milieu de propagation est constitué par exemple d'une tige droite
d'acier, ou de fer, de 1 mètre de longueur environ (telle que celle utilisée dans les
supports verticaux de matériel), dans laquelle on va étudier cette fois la propagation
d'un signal transversal. Les boules des deux microphones sont appliquées sur une
génératrice de la tige, près de chacune de ses extrémités. Des essais devront être
faits pour régler le niveau des calibres des deux voies

L'ébranlement est produit par la percussion latérale d'un objet métallique
(ex: maillet) sur l'extrémité (A) de la tige. On peut ainsi déclencher le balayage:
 | soit par un seuil de tension relevée aux bornes du micro (M1) comme précédemment |
 | soit par l'envoi sur une entrée front (EF0 ou EF1) d'un front descendant de tension
5 V - 0 V grâce à un petit dispositif couplé à celui de
production de l'ébranlement selon le schéma joint: en l'absence de contact électrique
entre le maillet et la tige, EF est 'tirée' au +5 V par le résistor de 10
kW ; à
l'instant de la percussion, le contact électrique fugitif avec la masse du système fait
passer brutalement de 5 à 0 V le potentiel de EF; ce front descendant déclenche le balayage(3) si le choix
correspondant a été fait au niveau du logiciel d'acquisition (synchro 'Front
Descendant', sur EF0 par exemple). |
|
 |
La durée du balayage doit être sensiblement réduite par rapport au cas de l'air pour
tenir compte de l'ordre de grandeur beaucoup plus élevé de la célérité dans les
solides.
Charger le fichier Regressi
B. Dans les liquides
La rétention du liquide utilisé peut être assurée:
 | par un tube en plexiglas de grand diamètre, d'axe disposé horizontalement |
 | ou, mieux, une grande cuve (aquarium par exemple), ce qui éloigne de la zone de
propagation utilisée (celle qui est située entre les deux micros) les parois solides
susceptibles de transmettre l'ébranlement à une autre vitesse. |
Charger le fichier Regressi
Un sachet plastique mince enveloppant chaque microphone évite la
pénétration d'eau à l'intérieur, au prix d'une légère atténuation de l'intensité
sonore. Dans la solution 'tube', un trou percé latéralement dans la génératrice
supérieure du cylindre permet le passage de chaque microphone sans entraîner de fuite du
liquide.
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chapitre en cours

(1) dans les
versions de Regressi postérieures à Avril 99
(2) si des
acquisitions ont été faites par erreur dans des fichiers différents, il est toujours
possible de les réunir ultérieurement dans un seul fichier par la commande
'Fichier/Fusionner'
(3) si le module de raccordement pour
Orphy est utilisé, il faut impérativement que son interrupteur déclencheur (situé dans
la zone 'synchronisation') soit en position neutre, sinon le potentiel de EF
reste en permanence à 0 V! |